Sonate à quatre mains et plus...
Vor oder nach dem Schnee
Yoga à New York
Du yoga à New-York…
C’est là où le coca-cola perd de son innocence, et tout
là-bas où le yoga perd de son existence…
Le cinéma américain, ses stars et le chewing gum nous ont
envahi dès 1945. Dans les besaces du plan Marshall et de nos libérateurs. Bien plus tard, les yogis, le yoga, les
ashrams, débarquent aussi, sans les barges de Normandie.
Un multiculturalisme bigarré s’installe dans la foulée du
mondialisme économique.
Il faut faire un sacré yoga pour arriver à New-York et au
cosmopolitisme. Une culture d’envahissement, jamais digérée face à une sagesse impénétrable. La voilà cette double incompréhension qui va de l’orient à
l’occident et qui couvre des champs aussi variés que le kung fu, le taoïsme,
les karaté et le zen.
Tout comme la consommation frénétique décérébrée.
Projet d’exposition à Sérignan (ref JXP 05 05 2017)
Pierrette et Toto fâchés avec la lumière…
Donc, depuis 1968, j’en ai vu quelques - unes de ces
révoltes qui tenaient plus de la jacquerie que du combat révolutionnaire. J’y
ai presque perdu un genou suite au tir tendu d’un gendarme qui a certainement
visé la tête alors que j’étais aux avant-postes, accroupi. En 1970, je guidais
les étudiants trotskystes pour soutenir les mineurs limbourgeois en grève… Puis
ce fut la publication d’ouvrages aussi satyriques qu’invendables. En 1989, los des événements
de Tian An Men, ma foi, j’étais dans le camp du régime, forcé d’être à côté des
chars, ou quasi… Comme panafricaniste, j’ai participé en 2005 à la réélection
de Nino Vieira, un des très rares guérilleros d’Afrique qui terminera en
trafiquant de drogue, assassiné en 2009.
Aujourd’hui, 2017, en France, en Europe, dans tout le monde
blanc, ils sont des nuées à se proclamer révolutionnaire. Ignorants certes,
mais insoumis, terroristes ou religieux radicaux, pro-celtes, populistes, ils
sont tous d’accord sur un point : éteindre la lumière, étouffer la raison et les lumières, réclamer encore et
encore le privilège absolu de piller des continents entiers, de faire taire les
opprimés, exclus et autres exploités. Tous unis dans des corporatismes, des
visions étriquées, des factions, des phalanges, comme rats à court de fromage à
grignoter…
Terrés dans l’ombre, ils sont là, de plus en plus visibles,
ils sortiront dès que le lumière se sera éteinte. Et ce sera pour longtemps…
D’autres, fort rares et éparpillés veillent à la lumière de
chandelles chancelantes, craignant qu’un coup de vent mauvais ne souffle trop
fort et que, à la fin de fins, ils ne
soient conduits dans ce fameux stade où l’on coupe les mains à défaut de
pouvoir éteindre les cerveaux !
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