dixit curator
« pol.knots, le feu et le vide », Guy Denis, écrivain et galeriste, 2003
pol.knots, oui, est peintre, cela peut paraître étrange en ce début du XXIème siècle où les arts plastiques s'atomisent en une multitude de tendances aussi intéressantes les unes que les autres. Peintre? Comment peut-on être peintre alors que le XXème siècle produisit autant de génies, ouvrit autant de sentiers à la création picturale, comment?
pol.knots, s'acharne à creuser son sillon dans une terre plus que labourée, il peint sur toile, en 2 dimensions, respectant l'essence même de la peinture; il appose des pigments, du henné, du vernis de meuble, de l'encre, un zest d'acrylique pour faire époque, il colle des papiers de soie, et il construit une oeuvre architecturée dont il contrôle parfaitement les masses dans une structure en mouvement.
Ah! Cette peinture n'est point aisée d'accès; le spectateur se doit de suivre les lignes de force imprimées aux masses, et parfois oser se perdre dans le vide. Car c'est de feu et de vide que se nourrit la peinture de pol.knots; et parfois il sursature sa toile en épaisseurs fines, dont se dégage un relief léger à peine perceptible et cependant bien réel lorsqu'on passe une main souple sur la surface de l'oeuvre; qu'il strie d'un coup de stick lumineux.
Mais si la peinture de l'artiste est d'une rigueur rare, nulle sévérité n'alourdit, n'assèche ces oeuvres, car les couleurs vivent et chantent dans une gamme de nuances qui enchantent les sens. Aucune magie facile, aucun racolage flatteur, aucune ligne langoureuse, le spectateur se doit d'être attentif, de prendre son temps, de s'imprégner de cette peinture, et de pousser son regard à parcourir la toile. L'artiste ne joue pas les extraversions de la peinture, nul débordement du cadre, ni du plan de la toile, 2 dimensions strictement respectueuses de l'essence même de la peinture.
De la sorte, pol.knots s'inscrit dans la tradition noble de la peinture, sans trahison facile, et dans le même temps construit un univers dont les nuances chromatiques touchent à l'incantatoire. Le spectateur trouvera son bonheur en scandant la surface de la toile en autant de signes rythmiques qui lui feront mesurer la contradiction du plein et du vide, de la saturation et du vide, du plein et du creux, de ce monde étrange et aussi cartésien.
L'artiste relie ainsi une tradition séculaire à une problématique combien contemporaine, ordre versus chaos, structure versus explosion, remplissage versus trou...
L'exposition récente de l'artiste, " Move # 06", à la galerie LaLo uve sa, à Lo uftemont/Léglise, en Belgique/Wallonie, illustre parfaitement ce propos. Bref c'est un artiste discret et un art secret que propose cette exposition, digne de son histoire, et ouvert sur l'avenir pourvu que l'on ait le courage de regarder aussi introspectivement la toile qu'à l'extérieur, pourvu que l'oeil retrouve sa fraîcheur pour s'émerveiller d'une esthétique aussi classique et novatrice.
pol.knots, s'acharne à creuser son sillon dans une terre plus que labourée, il peint sur toile, en 2 dimensions, respectant l'essence même de la peinture; il appose des pigments, du henné, du vernis de meuble, de l'encre, un zest d'acrylique pour faire époque, il colle des papiers de soie, et il construit une oeuvre architecturée dont il contrôle parfaitement les masses dans une structure en mouvement.
Ah! Cette peinture n'est point aisée d'accès; le spectateur se doit de suivre les lignes de force imprimées aux masses, et parfois oser se perdre dans le vide. Car c'est de feu et de vide que se nourrit la peinture de pol.knots; et parfois il sursature sa toile en épaisseurs fines, dont se dégage un relief léger à peine perceptible et cependant bien réel lorsqu'on passe une main souple sur la surface de l'oeuvre; qu'il strie d'un coup de stick lumineux.
Mais si la peinture de l'artiste est d'une rigueur rare, nulle sévérité n'alourdit, n'assèche ces oeuvres, car les couleurs vivent et chantent dans une gamme de nuances qui enchantent les sens. Aucune magie facile, aucun racolage flatteur, aucune ligne langoureuse, le spectateur se doit d'être attentif, de prendre son temps, de s'imprégner de cette peinture, et de pousser son regard à parcourir la toile. L'artiste ne joue pas les extraversions de la peinture, nul débordement du cadre, ni du plan de la toile, 2 dimensions strictement respectueuses de l'essence même de la peinture.
De la sorte, pol.knots s'inscrit dans la tradition noble de la peinture, sans trahison facile, et dans le même temps construit un univers dont les nuances chromatiques touchent à l'incantatoire. Le spectateur trouvera son bonheur en scandant la surface de la toile en autant de signes rythmiques qui lui feront mesurer la contradiction du plein et du vide, de la saturation et du vide, du plein et du creux, de ce monde étrange et aussi cartésien.
L'artiste relie ainsi une tradition séculaire à une problématique combien contemporaine, ordre versus chaos, structure versus explosion, remplissage versus trou...
L'exposition récente de l'artiste, " Move # 06", à la galerie La
« Un trans-frontalier »
Ursula Schwenzer, 2001
« L’artiste peut être un miroir de son intérieur (sa psyché) et de son extérieur (la société) ou traverser avec son art ces miroirs pour nous ramener les preuves tangibles des possibilités et des choix. Je pense que pol.knots est l’un des ces trans-frontaliers »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire